Lucrèce - De la nature des choses

Introduction

Quand nous saurons que rien ne peut sortir de rien,

Nous verrons s’éclairer notre route, et les choses,

Sans miracle et sans dieux, nous révéler leurs causes.

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De la nature des choses nous propose un poème philosophique de plus de 7000 vers que la traduction nous livre sous forme d’alexandrins. Très vite, Lucrèce justifie ce choix :

Ainsi je fais passer l’austère vérité,

Baume suspect à ceux qui ne l’ont pas goûté.

Un moyen donc  de joindre l’agréable à l’utile, de donner à entendre des idées difficiles par un discours charmant. Voilà qui rebutera probablement ceux qui cherchent l’expression d’une pensée limpide qui va droit au but. De fait, certains passages relèvent davantage du lyrisme que de la froide logique. Mais c’est précisément parce que Lucrèce cherche à nous livrer une pensée systématique, parce qu’il utilise toutes les armes du discours philosophique (une argumentation précise, une réfutation patiente des thèses de ses adversaires), parce que, pour le dire en un mot, son discours est bien rude, qu’il prend soin de nous le proposer sous une forme agréable.

De la nature des choses déploie une pensée aux antipodes d’un idéalisme éthéré. Si l’on en croit les spécialistes, Lucrèce s’inspire largement de la philosophie épicurienne. On y retrouve donc un refus de recourir au religieux pour rendre compte de la réalité, il nous faut expliquer l’univers avec la raison humaine pour seule guide.

Quand nous saurons que rien ne peut sortir de rien,

Nous verrons s’éclairer notre route, et les choses,

Sans miracle et sans dieux, nous révéler leurs causes.

Voilà l’hypothèse que Lucrèce tente de démontrer à travers son poème.

Bonne balade en philosophie !